Il me faut maintenant partir. Prendre un chemin que je veux sans retour. Je ne dois pas me retourner, car le passé m'attire et m'absorbe, il me dévore...
Lille, O Lille! Tes cheminées de briques s'élevant au-dessus de ton épaisse et sombre silhouette, te confèrent une beauté si brutale! Lille, O Lille! Que faut-il pour te séduire, dois-je verser mon sang dans le réceptacle de tes rues infectes? Dois-je apporter ma tête en dépôt de ma fidélité, la jeter aux abîmes, et précipiter mon corps à sa suite?
Image infâme de la ville cosmopolite où s'entremêlent les conditions les plus ignobles, Paris n'offre aux jeunes âmes qu'une soif inextinguible de vie... qui les achève. Métropole mortifère où dégénèrent les meilleurs corps, la meilleure vie, je te hais!
Lille, O Lille! Tu verses la vie aux assoiffés avec l'excès des bienfaiteurs exaltés! La vie, l'amour de la vie, se reflète dans la teinte pourpre de tes millions de briques, dans tes cheminées qui, telles d'immenses temples phalliques, invitent à faire exploser la vie! Les vapeurs de vin s'élevant dans tes ruelles le soir se mêlent à l'âpre exalhaison des haleines enivrées, et composent un parfum qui m'est doux...
Lille, O Lille... Salut de ma Khâgne!
lundi 25 juin 2007
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