dimanche 19 octobre 2008

Il est vain d'écrire

Il y a des pays où, justes, nous
Naissons et mourons. Où rien ne suinte des murs abjects
Est-ce le paradis ?
Je déteste les sentiments. Je les aime.
Que penser ? vivons-nous pour aimer ou pour être de sublimes indifférents ? Aucune réponse et nulle question ne viennent répondre à mes doutes

A quoi sert d’aimer ? je me retiens, je me retiens d’écrire. A quoi sert de se lamenter, de décorer quelques murs vains de mes suppliques ? Nul ne lira jamais les mots que mon cœur déchiré transmet à mes mains
Nul ne saura jamais la peine

Peine et peine, et sainte peine, et ô divin amour as-tu rayé de tes noms le mien, comme tant d’autres ? j’aimais j’aime et je n’aimerai plus.

Puisses-tu me donner d’aimer à nouveau, j’en doute comme je doute des certitudes futiles de la jeunesse et comme je doute de mes aptitudes à être l’objet d’un sentiment plus noble que la haine

Pourquoi cette angoisse sourde ? pourquoi l’individualité cruelle ?

A mes pleurs répond la pureté de ton être. Souvenir absolu, inidéalisé, dénié et désiré, toi que j’aimais pour toi-même et que dont nul piédestal ne venait obliquer l’image ?

Ah ! que je souffre et que je meure !